C’est une thérapie de courte durée pour les personnes confrontées à une difficulté ponctuelle (deuil, divorce, licenciement, maladie, conflits, prise de décision,...) et qui ne nécessite pas de revenir forcément dans leur histoire.
Dans une thérapie de soutien, j'accompagne la personne à parler de ce qu'elle traverse, à exprimer des émotions dues à des souffrances ponctuelles, à mobiliser ses ressources pour clarifier des situations qu'elle vit comme complexes, à reprendre confiance en elle, à prendre des décisions qu'elle n’arrivait pas à prendre avant la thérapie.
« Nous ne pouvons rien changer à notre passé, faire que les dommages qui nous ont été infligés dans notre enfance n’aient pas eu lieu. Mais nous pouvons nous changer, nous « réparer », regagner notre intégrité perdue. Pour cela, il faut nous décider à considérer de plus près le savoir que notre corps a emmagasiné sur les évènements passés, et à le faire émerger à notre conscience. Cette voie est certes inconfortable, mais c’est la seule, semble-t-il, qui nous permette de sortir enfin de l’invisible prison de notre enfance et de nous transformer, d’inconsciente victime du passé, en un homme ou une femme responsable, qui connaît son histoire et vit avec elle »
« Le drame de l’enfant doué » d’Alice Miller, Psychanalyste
La psychothérapie de changement est une psychothérapie qui, motivée par des souffrances, des scénarios de vie handicapants et récurrents, et un désir que « ça change », va durer plus longtemps qu’une thérapie de soutien (cf Durée d’une psychothérapie) et qui va engager davantage la personne.
Les choses qui nous empêchent de nous épanouir et de grandir librement aujourd’hui sont des mécanismes de défense que nous avons mis en place dans notre enfance pour pouvoir surmonter des blessures profondes et des émotions insupportables.
Dans notre enfance, nous nous sommes construits parfois sur des faux-semblants, des illusions, des croyances sur nous, sur les autres, sur le monde, parce qu’à l’époque c’était « urgent » de trouver une vision du monde pour s’adapter à notre environnement.
Cette vision du monde s’est ancrée profondément en nous à tel point qu’aujourd’hui, elle forge encore notre manière de nous relier à nous-même et aux autres, et que nous pensons fermement qu’elle fonde notre identité.
Dans une psychothérapie de changement, j'aide la personne à identifier cette vision faussée, à écarter les obstacles qui se trouvent sur son chemin et qui la freinent depuis tellement longtemps.
La thérapie lui permet alors de contacter ses capacités et son potentiel pour porter un regard bienveillant sur elle-même et (re)trouver des relations plus apaisées avec les autres.
Voici des phases que j’entends souvent dans mon cabinet, de façon explicite ou implicite :
« Je veux bien changer... mais
- je pensais que c’était à vous de trouver des solutions pour que les choses changent pour moi ! »
- moi, j’ai tiré un trait sur mon passé, je ne veux pas y revenir ! »
- j’ai peur de ce que je vais trouver dans mon histoire, j’ai tout refermé pour ne plus souffrir »
- de toute façon, je n’ai pas de souvenirs de mon histoire ! »
- si je change, serai-je encore moi-même, j’ai peur de me perdre ! »
- si je change, ça va tout remettre en question, ma relation aux autres, avec mon (ma) conjoint(e), avec mes enfants, avec mes parents. Non, je vais trop perdre, c’est trop risqué pour moi ! »
- ...
Toutes ces phrases ne font qu’exprimer une peur bien humaine et compréhensible face à l’inconnu, face à notre résistance à tous de perdre quelque chose de bancal mais qui fonctionne quand même depuis longtemps....
C’est pour cela que changer est une démarche volontaire qui engage.
C’est pour cela que tout un chacun est libre de ne pas vouloir changer... d’attendre encore pour s’engager dans un processus de changement... ou de s'y engager aujourd'hui.